Notes d’après un partage de L. Martorana, 28 juillet 2019
Jésus a passé une bonne partie de son ministère en Galilée. Dans la 1ère moitié de l’évangile de Marc, cette région et son lac sont très présents.
Le lac est un endroit où Jésus se rend régulièrement. Jésus y appelle certains de ses disciples, il y rencontre également les foules (sermon sur la montagne). Après la résurrection, c’est là qu’il retrouvera ses disciples. C’est aussi un lieu d’enseignement, un lieu de miracles : celui de la pêche miraculeuse, celui de la multiplication des pains et des poissons, celui de la marche sur l’eau, et la délivrance du possédé.
C’est, pour Jésus, un lieu de mise à l’écart, où il peut s’isoler pour prier mais aussi un lieu de passage pour aller de l’autre côté. Pour ses disciples, outres les miracles qu’ils verront s’accomplir, c’est aussi un lieu de mise à l’épreuve où, par 2 fois, ils sont plongés dans la tempête.
Marc 4.35-41
35 Ce jour-là, le soir venu, Jésus leur dit : « Passons sur l’autre rive. » 36 Après avoir renvoyé la foule, ils l’emmenèrent dans la barque où il se trouvait ; il y avait aussi d’autres barques avec lui. 37 Un vent violent s’éleva et les vagues se jetaient sur la barque, au point qu’elle se remplissait déjà. 38 Et lui, il dormait à l’arrière sur le coussin. Ils le réveillèrent et lui dirent : « Maître, cela ne te fait rien que nous soyons en train de mourir ? »
39 Il se réveilla, menaça le vent et dit à la mer : « Silence ! Tais-toi ! » Le vent tomba et il y eut un grand calme.
40 Puis il leur dit : « Pourquoi êtes-vous si craintifs ? Comment se fait-il que vous n’ayez pas de foi ? » 41 Ils furent saisis d’une grande frayeur et ils se disaient les uns aux autres : « Qui est donc cet homme ? Même le vent et la mer lui obéissent ! »
Jésus est l’instigateur de ce voyage. C’est lui qui indique où ils vont ; il monte et les disciples le suivent. Il les entraîne dans cette traversée sachant l’épreuve qui les attendait.
Nous ne sommes pas épargnés par les épreuves et celles-ci peuvent même être autorisées (peut-être même voulues ?) par Dieu.
En passant sur l’autre bord, ils quittent en quelque sorte leur sécurité.
Ces moments de « passage » sont constants chez l’être humain, lorsqu’il apprend à marcher, lorsqu’il commence à tisser du lien avec les autres ; dans des situations de perte d’emploi ou de deuil. Toutes ces choses nous déstabilisent mais nous permettent également de nous construire.
De l’autre côté du lac, il y a un terre païenne et un homme possédé qui ont besoin de Jésus. Dieu nous invite à rejoindre ceux qui ont besoin de connaître Jésus, mais aussi celui qui est différent, celui qui peut faire peur ou celui qui souffre…
Jésus est en sommeil à l’arrière du bateau sur un coussin. Cette attitude nous montre que Jésus restait un homme qui avait besoin de se reposer, de boire, de manger. A d’autres occasions, on le voit également pleurer ou se mettre en colère.
En même temps, cela montre aussi sa divinité, comment un homme peut-il dormir en pleine tempête ?
Alors que ses disciples l’appellent, il se réveille, serein. Il n’ignore pas la réalité du danger, mais Jésus incarne la sécurité de la foi. Un repos existe dans cette foi.
Notre sécurité vient de notre confiance en Dieu.
Ps 121
« Il ne somnole pas, celui qui te garde ! 4 Non, il ne somnole pas, il ne dort pas, celui qui garde Israël. 5 L’Éternel est celui qui te garde… »
Jésus était sans doute endormi, mais son cœur était en éveil. Dans notre vie, il n’est peut-être pas aussi présent qu’on le voudrait, mais il reste disponible.
Les disciples sont réellement en danger, ils crient et craignent pour leur vie.
La vie nous place parfois dans des situations où l’on ne peut plus s’appuyer sur nos propres forces. A son réveil, Jésus ne leur explique pas leur métier (après tout, ils sont marins et savent manier leur barque, il ne leur explique pas comment positionner leur voile), il leur dit « mais où est donc votre foi ?« . Il leur montre combien elle est petite et leur demande pourquoi ils ont eu peur ?
A ce moment de leur vie, ils n’ont sans doute pas encore tout compris. Leur foi va grandir, maturer pendant les 3 ans qu’ils passeront avec Jésus, et avec l’arrivée du Saint Esprit.
Comme les disciples, nous pouvons être amenés à penser que Dieu ne s’occupe pas de nous (ou pas assez, ou pas assez vite). Et pourtant, combien Dieu est concerné par l’homme ; il nous dit « Tu as du prix a mes yeux et je t’aime » et a prouvé son amour avec un sacrifice incomparable, celui de Jésus venu offrir sa vie afin que nous ayons la vie en lui ! Jean 3 : 16 « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son fils unique afin que celui qui croit en lui ne meure pas mais qu’il ait la vie éternelle. »
Jésus n’est pas « pro-actif » dans ces circonstances, il attend que les disciples le prient pour intervenir. A un autre moment, il dira à un aveugle (Lc 18.35 et suiv.) « que veux-tu que je fasse pour toi« .
Aider quelqu’un qui ne le souhaite pas peut être la caractéristique d’une domination ou d’une agression. Ce n’est pas ce que fait Jésus. Il attend l’autorisation ou la demande pour intervenir.
Jésus est Dieu, il contrôle tout et prend le temps nécessaire. Comme avec Lazare (Jn 11-1 et suiv), il aurait pu accourir, se transporter auprès de son ami, guérir au loin. Non ! Jésus est au-dessus des événements, du temps, des circonstances.
Jésus est Dieu et le manifeste. « Qui est donc cet homme ? Même le vent et la mer lui obéissent ! » disent ses disciples lors de la tempête. Ou dans Mc 2.7 « Pourquoi cet homme parle-t-il ainsi ? … Qui peut pardonner les péchés, si ce n’est Dieu seul ? ». en effet, Dieu seul peut pardonner nos péchés et Dieu seul peut commander aux éléments de la nature !
Il révèle sa nature divine, et lorsqu’il la révèle, les disciples ressentent de la crainte. La crainte de la puissance… et la grâce du rédempteur ! Une crainte qui amène à la dévotion, à la louange, à l’adoration. Une crainte bonne et positive.
La foi fait tout cela. La foi peut emporter toute crainte et donner une paix qui surpasse toute intelligence (Phil 4.7). Jésus est celui qui apaise et peut changer une situation qui était désespérée (la femme avec des pertes de sang, la guérison des lépreux, la délivrance du démoniaque) Jésus apporte toujours avec lui la vie et la paix ! (Jean 14:27, Es. 9:5, Luc 1:79)
Nos moments de grandes difficultés font monter en nous prière et foi. Dans ces moments, on recherche davantage Dieu, on crie à lui.
Prenez courage j’ai vaincu le monde ! Si Jésus est avec nous dans notre barque, alors même si l’épreuve semble trop forte et Dieu trop lointain, il y a un moment où Dieu dira aux éléments déchaînés : « Stop, ça suffit ! » car il connait nos limites.
Jésus peut mettre fin à l’épreuve par une seule parole. Dieu attend de nous que nous le connaissions mieux (en particulier au travers de sa Parole, la Bible) et que nous tournions nos regards vers lui, Jésus, qui est notre espérance et notre force ! Es. 26:3 « A celui qui est ferme dans ses sentiments tu assures la paix, la paix parce qu’il se confie en toi… » 2 Th. 3:16 « Que le Seigneur de la paix vous donne lui-même la paix en tout temps, de toute manière !«